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POÉSIES COMPLÈTES Tome 1
ISBN : 979-10-96170-00-5
En couverture : dessin de J.P. Cathala d'après une photo de Simon Brest de 1968
Les yeux mangés (Subervie, 1960) À l’encre (La fenêtre ardente, 1966) L’autre désert (Subervie, 1968) Prix Ilarie Voronca Je, dément (Oswald, 1971) La ville engloutie (Le Cratère, 1974) Prix Antonin Artaud Thermidor (Avant-quart, 1976) Dictées de la nuit (Multiples, 1977) Les Iliens (Verticales, 1978) L’Objet des ombres (Sud, 1983) Des Etésiens (Encres vives, 1985) Le Pain des Livres (Sud, 1987) Les Onze mémoires (Amiot-Lenganey, 1992)
Voici ce qu’André Malraux écrivait à Simon Brest « Votre œuvre est belle. Mélange attirant de clarté et de mystère, comme un vent sur un brasier, tantôt calme et tantôt dévorant, dispersant étincelles et cendres, en ordre imprévisible… Véhémences de protestation ; séquences de passion exigeante la soumission même est ardente et le fatalisme révolté… Et la nature partout, vivante, nombreuse, amplifiée, familière, chaque herbe avec son essence et son humeur, chaque être avec son caractère, son symbole, son prénom… Pas un mot à limer. Chaque poème m’appelle à le relire. J’obéirai ».
Et en effet ce sont des œuvres à lire et surtout à relire. Et si possible à haute voix, en forêt, par exemple, car on y revient comme attiré par des sens plus secrets, des émotions plus clandestines qui nous auraient échappés en première lecture car violemment soudés à la vie, à l’exaltation d’être au monde, à la nature. Ces poèmes sont aussi des lieux d’expérience : Simon Brest aime les mots ; parfois oubliés, agonisant dans des dictionnaires ; ou des mots qu’il invente, lui. Il aime les images imprévisibles, les idées-flèches qui percent et délivrent. S’il fallait le rapprocher de quelqu’autre (ce qui est inélégant mais tant pis), ce serait de René Char, car comme Char, Simon Brest est habité par les chants cruels ou exaltants de l’Histoire et toujours intimement liés à sa propre histoire. Tout dans cette œuvre tend à l’universel. Tout nous ramène à l’intime. Un intime que nous pouvons faire nôtre comme un don généreux et désintéressé du poète, une Histoire barbare sans doute, mais, on le pressent, il suffirait de si peu pour la tenir en laisse. Le poète nous le fait comprendre avec force.
Voir la lettre d’André Malraux
Accueil, Catalogue, “Poésies Complètes Tome 1” Simon Brest
2016 - 306 pages - 15 x 21 cm - 18,00 €
Les poèmes de Simon Brest sont devenus introuvables. Il était urgent de rééditer l’ensemble de cette œuvre essentielle et profonde. Voici chose faite, avec le consentement enthousiaste du poète et une importante préface de Hughes Labrusse. (Ensemble et avec quelques autres, Brest et Labrusse ont longtemps animé la maison d’édition SUD dont l’importance dans le domaine poétique fut considérable.) Ce livre de 324 pages regroupe des textes qui vont de 1960 à 1992. Soit 12 recueils :
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En couverture : dessin de J.P. Cathala d'après une photo de Simon Brest de 1968
Voici ce qu’André Malraux écrivait à Simon Brest « Votre œuvre est belle. Mélange attirant de clarté et de mystère, comme un vent sur un brasier, tantôt calme et tantôt dévorant, dispersant étincelles et cendres, en ordre imprévisible… Véhémences de protestation ; séquences de passion exigeante la soumission même est ardente et le fatalisme révolté… Et la nature partout, vivante, nombreuse, amplifiée, familière, chaque herbe avec son essence et son humeur, chaque être avec son caractère, son symbole, son prénom… Pas un mot à limer. Chaque poème m’appelle à le relire. J’obéirai ».
Et en effet ce sont des œuvres à lire et surtout à relire. Et si possible à haute voix, en forêt, par exemple, car on y revient comme attiré par des sens plus secrets, des émotions plus clandestines qui nous auraient échappés en première lecture car violemment soudés à la vie, à l’exaltation d’être au monde, à la nature. Ces poèmes sont aussi des lieux d’expérience : Simon Brest aime les mots ; parfois oubliés, agonisant dans des dictionnaires ; ou des mots qu’il invente, lui. Il aime les images imprévisibles, les idées-flèches qui percent et délivrent. S’il fallait le rapprocher de quelqu’autre (ce qui est inélégant mais tant pis), ce serait de René Char, car comme Char, Simon Brest est habité par les chants cruels ou exaltants de l’Histoire et toujours intimement liés à sa propre histoire. Tout dans cette œuvre tend à l’universel. Tout nous ramène à l’intime. Un intime que nous pouvons faire nôtre comme un don généreux et désintéressé du poète, une Histoire barbare sans doute, mais, on le pressent, il suffirait de si peu pour la tenir en laisse. Le poète nous le fait comprendre avec force.
Voir la lettre d’André Malraux
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